CoworkinFrance poursuit son action en lien avec les acteurs du coworking pour faire évoluer et grandir ensemble la filière des tiers-lieux professionnels et espaces innovants. CoworkinFrance a réalisé une double étude en octobre et novembre 2019 auprès des tiers-lieux de son réseau et d’un panel d’organisations publiques et privées.

Le coworking, un secteur en forte croissance – mais encore fragile

Le coworking a connu 300% de croissance en 6 ans. Aujourd’hui, il existe plus de 1800 tiers-lieux en France. De grands acteurs sont apparus. Surfant sur le modernisme véhiculé par le coworking, ils sont entrés une course effrénée aux mètres carrés et contribuant au passage à la notoriété grandissante de ce secteur. Cependant, beaucoup d’espaces ont ouvert …ou fermé.

Après 10 années d’expérience, force est de constater que les modèles économiques restent encore fragiles, pour les petits comme pour les grands.

Pour autant, la concurrence s’intensifie, comptant des amateurs, des visionnaires, des industriels et des passionnés.

Des profils se distinguent : indépendants, « pure-players », centres hybrides et centres d’affaires comme le décrit Néo-nomade dans l’article récent publié sur Zevillage : https://zevillage.net/espaces-de-travail/le-coworking-une-bulle-sur-le-point-declater/

Le coworking entre dans une phase de transition

Le recours au tiers-lieu est un phénomène durable, il incarne de nouveaux modes de travail qui vont continuer à se développer au plus proche du domicile de ses utilisateurs. Les espaces accueillent de plus en plus les entreprises et les salariés. Les attentes de ces derniers mettent le secteur au défi de la qualité tout en gardant les spécificités qui ont fait son succès et en innovant continuellement sur ses pratiques et les usages associés.

Faits saillants de l’étude auprès de 93 tiers-lieux

  • Seuls 30% des espaces interrogés évoquent spontanément le mot Coworking en présentant leur activité.
  • La majorité se décrivent tels des gestionnaires de tiers-lieux.
  • La connexion est le rôle clé des gestionnaires de tiers-lieux, suivi par ses capacités d’animation et de développement.
  • Les tiers-lieux sont eux-mêmes connectés, à leurs confrères, à des réseaux de tiers-lieux, aux collectivités territoriales.
  • Ils sont référencés sur une ou plusieurs plateformes de réservation.
  • Ils ne sont plus réservés en priorité aux freelances, aux indépendants, aux start-ups et accueillent désormais des salariés.
  • Ils hébergent aussi et de plus en plus des télétravailleurs occasionnels et des salariés sans bureaux fixes.
  • Une action de communication conjointe entre collectivités locales et l’état, serait susceptible augmenter le nombre de télétravailleurs en tiers-lieux.
  • Les tiers-lieux sont aujourd’hui focalisés sur le fait d’aller chercher de nouveaux clients et de pérenniser leurs structures.
  • Les 3 vœux prioritaires des espaces répondants pour le futur du coworking sont :
    • un besoin de communication locale et au-delà,
    • une optimisation de coûts pour les tiers-lieux et les entreprises,
    • une meilleure coopération entre tous acteurs, publics et privés.

Faits saillants de l’étude auprès de 51 organisations publiques et privées

  • La notoriété du coworking n’est plus à faire.
  • Les organisations interrogées en ont une perception positive voire enthousiaste.
  • Pour autant, la pratique est anecdotique en termes de déploiement auprès des salariés ou toujours au stade de réflexion.
  • Elles pensent que le coworking est fait pour les freelances, les indépendants et les salariés en déplacement.
  • Les premiers bénéfices spontanés exprimés par les organisations sont de l’ordre de la qualité de vie et du confort.
  • L’usage trouve ses limites dans la simplicité à travailler de chez soi, surtout si c’est pour travailler en open space et s’il faut en assumer la charge.
  • Pour autant, elles projettent une demande croissante des salariés en espace de coworking.
  • Leurs attentes de services professionnelles, exigeantes et pointues.
  • Des efforts d’adaptation sont à prévoir pour faire venir les salariés et des entreprises, intéressés pour consommer de l’ultra-flexibilité, à moindre coût et avec un maximum de services.
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