Source : CGET

Le 17 juin dernier, suite au rapport de la Mission coworking (septembre 2018), la fondation Travailler Autrement a lancé le Conseil national des tiers-lieux (de 60 membres environ). Dans le même temps, le gouvernement a officialisé son engagement pour soutenir les initiatives en créant un fonds de 45 millions de fonctionnement et de 15 millions d’investissement sur trois ans. Six ministres se sont déplacés pour saluer un mouvement prometteur de valeurs, de créativité et s’inscrivant dans le développement des territoires qu’il soit culturel, éducatif ou en lien avec la transition écologique.

Lire l’article ici sur le site du gouvernement.

C’est, de ce fait, un vrai défi pour Patrick Lévy-Waitz, président de la Fondation, et le CNTL, qui en 18 mois doivent faire émerger la filière des tiers-lieux.  L’objectif est de structurer un réseau pour un développement des tiers-lieux pérenne dans les territoires.

Une sorte de Parlement comme interlocuteur avec l’Etat

Reconnaissant leur incroyable diversité, le conseil national, sorte de « Parlement» , a pour objectif d’être un interlocuteur avec l’Etat, de faire ressortir les points de convergence, de définir un type d’organisation et de fonctionnement pour faire émerger une filière structurée.

Cette première rencontre a permis de préparer ce mode de fonctionnement et d’échanges via l’outil d’une association nationale des tiers-lieux et de définir une feuille de route. L’association aura un fonctionnement ouvert, agile, interactif, – « limitant les normes qui peuvent enfermer », comme l’a rappelé la ministre du travail Murielle Pénicaud – permettant aux différents acteurs de s’exprimer et de faire émerger des synergies entre les différents acteurs.

En effet, l’administration ne doit pas « s’emparer » de la filière, mais devra avoir un rôle de développeur.

Les membres de l’association sont :

Toute l’équipe du Conseil prend la pause. L’association Actipole 21 était aussi présente, bien sûr.
Source CGET

–        AMF, ARF, AMRF, ADCF, APVF
–        Opérateurs : ICI Montreuil, BAP, EIRC, WOJO (ancien Nextdoor)
–        Réseau Français des Fab-Lab, TILIOS (tiers-lieux open source)
–        Réseaux Régionaux : Aquitaine, Hauts de France, Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, IDF.

 

 

 

Les principaux sujets abordés au cours de l’échange du 17 juin ont été les suivants :

–        Le maillage et l’équilibre territorial
–        Structuration de la filière pour devenir aussi un réseau d’accès à l’emploi
–        Lien entre le travail et les autres activités de la vie sociale, brassage des compétences
–        Accès à l’immobilier et à la question foncière en général
–        Choix d’une convention collective, aspects fiscaux, aspects sécuritaires, ERP, etc.

En parallèle, l’association devra :

–        Faire émerger un outillage commun
–        Etre animatrice de réseau
–        Professionnaliser le métier d’animateur de tiers-lieux (une démarche qui a déjà eu lieu par exemple dans la Drôme avec l’initiative du réseau Cédille, en 2016, qui a formé spécialement 12 animateurs d’espaces de travail partagé)

Un budget conséquent pour soutenir le projet

Pour soutenir ce développement, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) de 45 millions de fonctionnement et de 15 millions d’investissement sur trois ans, aura les caractéristiques suivantes :

  • 300 Fabriques de territoires à identifier d’ici 2022, dont 150 en quartiers prioritaires,
  • Priorité aux villes moyennes, petites villes et zones rurales,
  • Soutien en fonctionnement de 25 000 à 150 000 euros par Fabrique,
  • Soutien en investissement de 100 000 euros maximum pour 30 projets à forte composante numérique en quartier prioritaire de la ville,
  • Cible : lieux existants ou en projet avancé,
  • Renforcement du maillage du territoire, situés aux nœuds de déplacement domicile/travail.
  • Objectif : développer des lieux ressources, incubation, accompagnement de projets, formation, apprentissage, inclusion et accompagnement à la transition numérique des citoyens et des entreprises
  • Etre point relais de la présence territoriale de certains opérateurs publics.

Au CNTL, nous voulons aussi être force de proposition. Chacun peut donc prendre une part active au débat. Au final, comme nous le rappelle Patrick Levy-Waitz, c’est une réelle opportunité pour se concerter. Et pour objectiver les interventions nécessaires ou souhaitées à un développement des nouveaux lieux de travail et de créations variées au service de nos concitoyens, dans les territoires. À nous de la saisir !

 

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